Bonjour mes gens bien.

Il n’est un secret pour personne que le sang est une denrée rare et qu’en temps de saison pluvieuse c’est une « hécatombe », dans le rang des enfants de moins de 05 ans, que le corps médical voit se produire tous les jours à cause du paludisme grave, juste parce que le sang n’est pas disponible…

Le jour où j’ai eu la preuve que le sang c’est la vie c’est quand j’étais en 2e année de spécialisation à la Clinique Universitaire de  Gynécologie Obstétrique  (CUGO) du Centre National Hospitalo-Universitaire (CNHU) de Cotonou. J’ai encore souvenir de cette nuit de garde où une femme après un accouchement est reçue presque morte. Pendant que mon aîné de garde s’occupait à réparer la déchirure du col qui causait l’hémorragie, j’étais chargé d’aller chercher du sang à la banque de sang. Il n’y en avait pas malheureusement à cette heure. Je suis retourné au bloc opératoire et j’ai vu cette femme, là, sur la table, anesthésistes et médecins qui transpiraient parce que sur le moniteur son cœur tendait à l’arrêt au fur et à mesure que le temps passait.

Nous avons donc sollicité l’aide du SAMU qui m’a remorqué pour la maternité Lagune, située à quelques kilomètres du CNHU,  qui a pu nous trouver deux petites poches pédiatriques. Revenu à la CUGO j’avais appris que la dame fut intubée et renvoyée en réanimation après deux arrêts cardiaques.

Mais, dès que nous avons entrepris la transfusion sanguine, ses chiffres tensionnels ont commencé à s’améliorer. Deux heures d’horloge après la banque de sang nous a trouvé deux autres poches de sang. A la fin de la journée, elle était sortie de son coma. Trois jours après, j’ai revu cette dame en salle d’hospitalisation sans l’avoir reconnue, elle cria: « Dr… Dr… Dr… Que Dieu vous bénisse…je n’étais pas consciente ce jour là mais je voyais comme dans un rêve ce que chacun de vous faisait pour me retenir en vie. »
Des larmes ont coulé sur son visage  et je n’ai pas pu m’empêcher d’en couler ce jour là…

Mes chers, cette scène se passe pratiquement tous les jours dans nos maternités. Et l’issue n’est pas toujours la même.
Nous perdons des patientes, des patients parce que ce sang qui circule gracieusement dans nos veines et dont certains ont besoin n’est pas disponible…

Fermez vos yeux une petite minute et imaginez que vous perdez par manque de poche de sang  l’être qui vous est cher au monde : votre père, votre mère, votre femme, votre mari, votre enfant, votre frère, une sœur ou un  ami. Que feriez-vous  si aujourd’hui vous avez la possibilité de consoler ces gens qui courent avec désespoir à la recherche de ce fluide précieux?

Moi j’ai décidé d’agir,  de donner au cours de cette campagne mon sang, mais au delà d’être donneur régulier bénévole…

Et toi?

Si tu veux faire comme moi, rejoins-moi à la Clinique centrale de Calavi (Vons Cours Sonou avant carrefour Bidosessi en venant de carrefour Kpota) le samedi 28 juillet 2018 à partir de 09h.

Au cours de cette campagne, des lots seront offerts aux 3 meilleurs leaders (qui auront invité le plus de monde). Pour ce geste, appareils à tension électronique, thermomètre électronique, glucomètre, gadgets divers, bons de consultation et bons de vaccins gratuits contre l’hépatite B seront distribués.

Merci de sauver des vies!

Dr Christian Arnaud TOHOUÉNOU,

Gynécologue-obstétricien,
Président de l’Association Famille Patriote.