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Le cancer de la prostate occasionne près de 10.000 décès par an.

Etant la 3ème cause de mortalité par cancer chez l’homme (après le poumon et le colo-rectum), avec une prédisposition héréditaire dans plus de  50% des cas, il est intéressant d’en parler.

DEFINITION

La prostate est une glande de l’appareil reproducteur masculin sensible aux androgènes. Située autour du canal séminal et de l’urètre, elle joue un rôle dans la sécrétion et le stockage du liquide séminal, ainsi que dans l’éjaculation du sperme.

Cette glande étant composée de cellules peut donc connaitre dans certaines circonstances, une prolifération cellulaire anarchique (incontrôlée par les cellules de défense de l’organisme),aboutissant au cancer…

FONCTION

La prostate sert principalement à produire la partie liquide du sperme. Les cellules glandulaires de la prostate sécrètent un liquide clair et riche en protéines et en minéraux, qui assure le maintien et la nutrition des spermatozoïdes. Ce liquide est sécrété de façon continue et l’excédent est éliminé de l’organisme par l’urine. Durant la stimulation sexuelle, la prostate produit une plus grande quantité de ce liquide qui se mêle ensuite aux spermatozoïdes pour être éjaculé sous forme de sperme.

La prostate joue aussi un rôle dans le contrôle du jet d’urine. L’urètre s’étend de la vessie au pénis en passant par la prostate où il est enveloppé par les fibres musculaires de la glande. Ces fibres, contrôlées par le système nerveux autonome, se contractent afin de ralentir ou d’arrêter le jet d’urine.

ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DE LA PROSTATE

La prostate est une glande qui fait partie des appareils reproducteur et urinaire de l’homme. La prostate a une forme ovalaire avec un bout arrondi. Elle mesure environ 4 cm de largeur et 3 cm d’épaisseur, mais sa taille varie d’un homme à l’autre, soit entre la taille d’une noix de Grenoble et celle d’une petite pomme.

La prostate entoure la base (ou col) de la vessie. Elle est formée de 2 lobes qui entourent l’urètre, lequel transporte l’urine de la vessie au pénis en passant par la prostate.

Symptômes (SIGNES QUI DOIVENT ALARMER UN HOMME)

Le cancer de la prostate évolue lentement sur une dizaine d’années environ. Ce cancer n’est parfois jamais découvert du vivant du malade. Ce n’est donc qu’à un stade d’évolution plus avancé que les premiers signes probants surviennent. Dans la majorité des cas, il s’agit principalement de symptômes urinaires qui affectent les mictions :

 

👉🏻 besoins impérieux d’uriner,

👉🏻 fréquence mictionnelle excessive (vous urinez plus fréquemment)

👉🏻douleurs mictionnelles (vous avez mal quand vous urinez),

👉🏻 hématurie (présence de sang dans les urines),

👉🏻 blocage mictionnel (vous avez envie d’uriner mais ça ne sort pas)

👉🏻 faiblesse du jet d’urine (l’urine ne va pas loin quand vous pissez, ca goutte entre vos cuisses)…

👉🏻 Des éjaculations douloureuses ainsi que des troubles érectiles peuvent également venir compléter le tableau clinique.

 

Mais de nombreux hommes meurent avec un cancer de la prostate sans que ce dernier ne soit à l’origine de leur décès.

Rappelons qu’il s’agit d’un cancer qui commence à se manifester tard (50-60ans) même si son histoire commence autour de 40ans

 

DIAGNOSTIC

L’âge étant un facteur de risque important.

Les hommes de plus de 50 ans font l’objet d’une surveillance médicale accrue.

Pour suspecter un cancer de la prostate le médecin a besoin de quatre choses:

👉🏻 les signes ci-dessus cités

👉🏻le toucher rectal qui retrouvera ou pas que votre prostate a augmenté de volume et présente une surface irrégulière, granuleuse.

👉🏻 le dosage du PSA (Prostate Specific Antigen)

👉🏻 une échographie prostatique.

Le diagnostic est affirmé par la biopsie.

 

TRAITEMENT

Le traitement proposé, en accord avec le patient, repose du l’avis rendu en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP). Chirurgie, radiothérapie, curiethérapie, associées ou non à une hormonothérapie et éventuellement une chimiothérapie sont envisagés selon le stade de la tumeur.

 

PRÉVENTION ET FACTEURS DE RISQUE

Il n’existe pas de mesure préventive spécifique du cancer de la prostate. Le fait d’avoir un adénome prostatique n’expose pas à un risque accru de cancer de la prostate.

Certaines personnes ont un risque plus élevé que la moyenne : il s’agit des individus

– ayant deux parents proches (par exemple un père + un grand-père ou un grand-père + un oncle) atteints de cancer de la prostate ;

– ayant un parent proche atteint de cancer de la prostate avant l’âge de 45 ans ;

– d’origine africaine ou antillaise.

Pour ces personnes à risque, l’unique précaution actuellement recommandée est de conseiller un début de dépistage individuel annuel à partir de 45 ans.

 

Quels conseils alimentaires pour prévenir le cancer de la prostate ?

Même si certaines de ces données méritent encore d’être confirmées, on peut recommander en prévention du cancer de la prostate :

de ne pas consommer beaucoup de viande rouge, de limiter les graisses animales (beurre, margarine, charcuteries, viandes grasses…),d’augmenter sa consommation de fruits et légumes (sources d’antioxydants),de s’exposer davantage aux rayonnements lumineux : sorties, sports extérieurs, jardinage…et contre le cancer en général, de manger du poisson au moins deux fois par semaine pour faire le plein d’oméga-3.

Remarquons que, d’une manière générale, ces conseils sont valables pour la prévention des autres cancers et des maladies cardiovasculaires. Le bénéfice est donc maximal.

Nos cellules produisent de l’énergie à partir de l’oxygène et des aliments que nous consommons, mais elles laissent derrières elles des polluants appelés radicaux libres, lesquels sont toxiques. Pour se défendre, l’organisme possède des agents qui neutralisent efficacement les radicaux libres, ce sont les antioxydants.

 


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